La première idée qui fait mal aux fesses mais qu’il faut intégrer c’est que nous ne sommes pas libres face à notre héritage génétique.
Pas besoin de faire appel à des concepts compliqués comme l’image du père ou les névroses remontant à l’enfance pour comprendre et prévoir le comportement d’une femme fertile sans enfant (qui en voudrait mais qui n’en a pas eu parce qu’elle a consacré sa vie à sa carrière) et qui approche de la ménopause. Pas plus que celui d’un homme riche de 50 ans qui ne peut résister à tromper son épouse de 45 ans avec une jolie jeune femme de 20 ans qui pourrait être sa fille mais qui lui fait du rentre-dedans.
A noter que je ne justifie absolument pas la pédophilie mais bon… combien auraient résisté à la place de Vincent Cassel (dans Un moment d’égarement version 2015) ?
Ce sont nos gènes qui font que nous appartenons à l’espèce humaine, ce sont eux aussi qui décident à quel sexe nous appartenons, de la forme notre corps, de notre façon de penser, etc.
Quand on a des enfants, on leur transmet nos gènes. A l’échelle de l’histoire humaine, on peut dire que ce sont ces gènes qui nous manipulent en permanence, dans le but d’être transmis, pour survivre et exister dans les générations futures. Nous mourrons, mais nos gènes survivront s’ils parviennent à se reproduire. Nous sommes en quelque sorte les machines à survie des gènes. Richard Dawkins définit justement un gène comme « une portion de matériel chromosomique qui dure potentiellement pendant un nombre suffisant de générations pour servir d’unité de sélection naturelle. »
Les gènes contrôlent les êtres vivants à la façon d’un programmateur qui aurait appris les échecs à un ordinateur et qui ne pourrait plus intervenir une fois la partie commencée. Les programmes d’échecs n’envisagent pas toutes les possibilités pour choisir le meilleur coup à jouer : ils contiennent des stratégies associées à une certaine pondération que l’ordinateur peut éventuellement faire évoluer en fonction des parties déjà jouées. De même, les gènes, construisent des porteurs dotés de capacités d’adaptation diverses pour survivre et se reproduire.
Nos gènes influencent notre comportement dans le sens de la reproduction. Mais plutôt que de nous donner l’ordre de procréer, les gènes s’arrangent pour que nous ayons envie de baiser. Alors qu’ils ne cherchent en fait qu’à se transmettre. Et ensuite, pour survivre, ils nous donnent l’ordre de nous occuper de nos enfants.
Ce que l’on fait en tant que parents se résume à essayer de donner les meilleures chances possibles à nos enfants dans la compétition sexuelle qui les attend, ce qui est d’ailleurs tout simplement ce que nos gènes nous demandent. Nos ancêtres sont ceux qui ont su faire tout ça et ils nous ont transmis ces comportements.
Les gènes ne décident cependant pas de tout. L’environnement au sens large a son mot à dire aussi : la nourriture disponible, le climat, les autres êtres vivants autour, le type de relations qui existent avec les autres personnes, la culture, la société, etc. Le hasard aussi joue un rôle car on peut avoir le meilleur code génétique du monde, si on est au mauvais endroit au mauvais moment et qu’on se prend une brique sur la tête… c’est game over !
Le programme génétique ne peut cependant pas être trop libre car si à la fin de sa vie, l’individu qui le portait n’a pas eu d’enfants viables, alors le programme disparaît avec lui.
Au cours des millions de générations avant nous, les programmes trop libres ont été éliminés, et ceux qui restent aujourd’hui ne nous laissent pas trop libres, ils cherchent à nous manipuler de l’intérieur. Ils cherchent à nous donner un corps et un comportement tels qu’ils se retrouvent dans les générations suivantes. Je simplifie bien sûr, je ne suis pas en train de dénoncer un complot génétique chelou, je parle simplement du fait que notre instinct nous influence.
En moyenne (il y a des exceptions à tout), la sélection naturelle favorise les gènes qui programment leurs machines à survie pour qu’elles s’adaptent au mieux à leur environnement, à leurs conditions de vie et à leurs relations avec les animaux de la même espèce et d’espèces différentes.
Tout tourne autour de la reproduction, ces règles sont immuables et toujours sous-jacentes, même quand on est jeunes. Sinon pourquoi des footballers de 25 ans auraient déjà plein de gosses alors qu’avec leurs finances, ils pourraient papillonner facilement de top model en top model en mettant des capotes ? Sachant que l’âge moyen du premier enfant en France est de 28 ans.
Certains êtres transmettent plus leurs caractéristiques que d’autres et ont ainsi une grande influence sur l’avenir des espèces.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes déprimé un jour, dites-vous bien que vous portez en vous l’héritage sexuel de vos ancêtres vainqueurs qui ont réussi à se reproduire. Vous avez donc la possibilité d’être un winner vous aussi ! Vous avez ça dans le sang…
Extrait de Evopsy et Séduction