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La séduction est un jeu d’enfant (analyse transactionnelle)

La séduction est un jeu d'enfant (analyse transactionnelle)Garder son âme d’enfant pour séduire

J’commence cet article par un jeu de mot racoleur : la séduction, c’est un jeu d’enfant. HAHAHA ! (vous allez comprendre)

Bon, trêve de provoc’. J’dis pas que c’est une discipline facile, surtout après tous les efforts que vous avez sûrement déployés afin de trouver une méthode infaillible pour séduire les femmes. Je dis juste que ça aide de garder son âme d’enfant (ou de se reconnecter avec elle) pour arriver à vos fins.

Illustration

L’autre matin, y’avait un gosse à mon travail. Le fils de mon patron. Ben, les meufs étaient toutes à fond dessus. J’dis pas qu’il aurait pu les baiser (trop petit kiki de toute façon) mais au moins il arrivait à attirer leur attention et à les attendrir. Pourquoi un gamin de 6 ans y arriverait et pas nous ? Que peut-on apprendre des enfants et des animaux (car ouais… roulement de galoche tambour… ça marche aussi avec un petit chat ou un petit chien trop mignon) ?

La leçon du jour

Quand j’observe mon dogue argentin ou mon petit chat, je m’aperçois que si j’arrivais à avoir les mêmes manières, à être aussi décomplexé, je serai le meilleur dragueur du monde. Quand ils s’approchent d’une femme : pas d’ego démesuré (même le chat) ils y vont, lui sentent le cul, nonchalants, se frottent, sociables, de bonne humeur, pas de peur du rejet, pas de honte, spontanés, attendrissants… En d’autres mots : ils arrivent quasiment toujours à se faire câliner.

Ne sommes-nous pas nous aussi des animaux ? Quand un chien ou un chat souhaite s’accoupler il adopte un game agressif. C’est donc la société qui veut faire de nous des tâches mielleuses. Un argument de plus pour soutenir que ce game que je pratique et que j’enseigne sur ce blog est le meilleur : il est naturel. Instinctif. Vrai.

Mais nous ne sommes pas pour autant des chiens !!! On ne va quand même pas se jeter sur les meufs en essayant de forniquer leurs jambes. Certes. Mais c’est pas ce que je vous propose! Nous sommes quand même des être civilisés (pour certains), ce serait absurde d’agir comme des bêtes (régression) et on ne veut pas les embarrasser (ça gâcherait tout). Il va donc falloir trouver un compromis!

L’analyse transactionnelle

Voyons plus en détails comment des comportements enfantins peuvent renforcer votre game. Pour cela, nous allons nous appuyer sur la célèbre Analyse Transactionnelle du psychiatre américain Eric Berne (souvenez-vous, on y a déjà eu recours sur ce blog).

L’analyse transactionnelle d’Éric Berne, médecin psychiatre américain, dans les années 1950 à 1970, (aussi appelée AT) est une théorie de la personnalité et de la communication. Elle postule des « états du Moi » (Parent, Adulte, Enfant), et étudie les phénomènes intrapsychiques à travers les échanges relationnels, appelés « transactions ».

L’analyse transactionnelle vise à permettre une prise de conscience ainsi qu’une meilleure compréhension de « ce qui se joue ici et maintenant » dans les relations entre deux personnes et dans les groupes. L’analyse transactionnelle propose des grilles de lecture pour la compréhension des problèmes relationnels ainsi que des modalités d’intervention pour résoudre ces problèmes.

Outre les États du Moi, l’analyse transactionnelle propose de repérer les jeux psychologiques, des types d’échanges qui se répètent de manières semblables, et qui se terminent par un sentiment de malaise. Parmi les autres concepts de l’analyse transactionnelle, on trouve les positions de vie, des éclairages sur la gestion des signes de reconnaissance et des sentiments, la structuration du temps, les drivers ou messages contraignants, les méconnaissances et les différents degrés de passivité.

Éric Berne postulait que les grandes orientations de la vie sont décidées dès l’enfance, et peuvent prendre la forme d’un scénario de vie. Berne définit également trois critères de bonne santé psychique : « conscience, spontanéité et intimité. »

Berne a conclu, dans le cadre des observations liées à sa pratique que, dans certains contextes, ses patients agissaient comme le faisait l’un de leurs parents, sans avoir toujours conscience de l’origine de ces comportements, ainsi que des émotions et manières de penser qui y étaient associées. À d’autres moments, des résurgences des comportements issus de l’enfance de ses patients se reproduisaient, également avec les affects et les états d’esprits d’alors. Il décrit un de ses patients, M. Segundo, un avocat, dont le rapport à l’argent était de trois types :
– « Dans son activité d’homme de loi, et dans ses opérations financières, il montrait une épreuve de la réalité très sûre ». « Il maniait de grosses sommes d’argent avec l’assurance, le jugement et le bonheur d’un banquier et il était prêt à dépenser de l’argent pour en gagner. »
– À d’autres moments, il « rêvait de tout prodiguer pour le bien public. » Il « imitait effectivement la conduite et l’état d’esprit de son père lors de ses activités de bienfaisance. »
– En outre, il lui arrivait de voler « des chewing-gums et d’autres babioles dans les grands magasins. » Et il le faisait avec « la même attitude désinvolte et la même technique avec lesquelles il volait des chewing-gums étant enfant. »

Berne a défini un état du Moi comme un « système cohérent de pensées, d’émotions, et de comportements associés. » Du point de vue de la structure de la personne, il distingue trois types d’états du Moi :
– Le Parent correspond aux pensées, émotions, et comportements d’une personne qu’elle a fait siens par imitation de figures parentales ou éducatives marquantes.
– L’Adulte caractérise les émotions, pensées et comportements qui sont congruents avec la réalité de l’ici et maintenant.
– L’Enfant correspond aux pensées, émotions, et comportements qui sont une reviviscence de notre propre enfance.

Dans l’exemple de M. Segundo, les trois types de rapport à l’argent étaient respectivement Adulte, Parent, et Enfant. Dans l’analyse de Berne, les termes Parent, Adulte et Enfant ne sont pas en relation avec l’âge de la personne. Par exemple, en contexte scolaire, un enfant qui réexplique la leçon à un de ses camarades de la même manière que le fait son maître ou sa maîtresse active son État du Moi Parent. Enfin, ils ne sont pas synonymes du « ça », du « moi » et du « surmoi » de la psychanalyse freudienne.

Une transaction est le nom donné à un échange verbal et comportemental entre deux personnes. On distingue le stimulus, ou message, envoyé d’une personne à l’autre, de la réponse de celle-ci. Les transactions peuvent ainsi être observées et analysées en termes d’états du moi. Il existe des transactions simples (complémentaires ou croisées) où se répondent alternativement un état du moi seulement chez chacun des deux protagonistes, et des transactions doubles où se répondent en apparence des État du Moi spécifiques (exemple Parent) et en même temps, à un niveau sous-jacent, d’autres États du Moi (exemple Enfant).

Les transactions sont complémentaires lorsque les deux partenaires s’adressent à l’État du Moi dans lequel l’autre se trouve.

Exemple 1 : « Avez-vous pu rédiger le rapport ? »; « Oui – je suis sur le point de vous l’envoyer par courriel. » (Échange Adulte-Adulte)

Exemple 2 : « Voulez-vous passer après cette réunion et aller voir un film avec moi ? » ; « Avec plaisir – Je n’en peux plus de travailler, que pourrions-nous aller voir ? » (Échange Enfant-Enfant)

Exemple 3 : « Tu aurais dû avoir fini de ranger ta chambre ! (Parent-Enfant) » ; « Arrête de me pourrir la vie, je vais le faire ! (Enfant-Parent) »

Des échanges sur ce mode peuvent continuer indéfiniment. Évidemment, ils s’arrêtent au bout d’un certain temps, mais ce mode de communication ne cause pas de conflits entre les deux partenaires, sauf dans le cas Enfant-Parent.

La communication s’arrête ou change de mode lorsque les transactions sont croisées : lorsqu’une personne s’adresse à un autre État du Moi que celui dans lequel se trouve son partenaire.

Exemple 1 bis : « Avez-vous pu rédiger le rapport ? » (Adulte-Adulte) ; « Arrêtez de me pourrir la vie, je vais le faire ! » (Enfant-Parent)

Cette transaction croisée est susceptible de causer des problèmes entre les personnes. « A » pourrait répondre avec une transaction de Parent à Enfant, comme : « Si vous ne changez pas d’attitude, vous serez viré ! »

Exemple 2 bis : « Est-ce que ta chambre est enfin rangée ? » (Parent-Enfant) ; « Regarde, je suis en train de le faire. » (Adulte-Adulte)

Cette transaction croisée change l’équilibre entre les protagonistes.

Dans ce type de transactions, une conversation se déroule à un niveau social, explicite, et en même temps, d’autres transactions sont échangées à un niveau psychologique, non-dit. Par exemple : « J’ai besoin que vous restiez au bureau ce soir avec moi. » (Mots Adulte) – cette phrase étant prononcée avec un langage corporel qui suggère une intention sexuelle (Enfant flirtant). ; « Bien sûr. » (Réponse à la déclaration Adulte) – accompagné d’un sourire ou clin d’œil (l’Enfant accepte le motif caché).

Éric Berne utilise un terme polysémique en anglais : « Stroke » qui signifie à la fois caresse et coup de pied. Ce terme est soit conservé tel quel dans les textes français, soit traduit par « Signe de reconnaissance ». Les signes de reconnaissance sont classés selon des critères conditionnels (portant sur le faire) ou inconditionnels (portant sur l’être), et selon deux polarités : positifs ou négatifs. L’économie des signes de reconnaissance requiert la capacité de savoir les donner, savoir les recevoir, savoir les demander, savoir les refuser et savoir se les donner à soi-même. Ces capacités sont variables d’une personne à une autre. Pour Berne, chaque individu recherche en permanence des signes de reconnaissance car ils sont vitaux pour lui. Une des lois fondamentales de l’économie des signes de reconnaissance observe qu’une personne accepte plutôt (à défaut de signes de reconnaissance positifs) des signes de reconnaissance négatifs que pas de signe de reconnaissance du tout. Le poids du conditionnement éducatif se vérifie souvent ici : une personne habituée dès le plus jeune âge à recevoir des signes de reconnaissance négatifs sera plus encline à en recevoir toute sa vie, voire à refuser les signes de reconnaissance positifs.

Il existe deux croyances limitantes, l’une concerne la rareté (exemple : il n’y en a pas assez pour tout le monde) et l’autre le contrôle : seuls quelques privilégiés peuvent en donner.

Berne observe et décrit six manières de structurer le temps. Ces différentes séquences sont classées selon leur apports quantitatif/qualitatif en signes de reconnaissance, du plus faible au plus intense.

1 – le retrait : la personne se met à l’écart physiquement ou psychologiquement.
2 – le rituel : il s’agit de séquences normalisées, standardisées (par exemple se saluer), d’échanges codifiés socialement. Permet d’échanger des signes de reconnaissance. Chaque groupe a ses propres rituels.
3 – le passe-temps : caractérise les conversations aux sujets stéréotypés telles que les conversations de salon.
4 – l’activité : comme son nom l’indique, il s’agit ici de séquences dont le but est de faire quelque chose.
5 – les jeux psychologiques : permettent des échanges de signes de reconnaissance intenses, mais négatifs.
6 – l’intimité : correspond aux moments où la communication est ouverte, basée sur la confiance, le respect, et l’acceptation de l’autre. Permet des échanges de signes de reconnaissance positifs de grande qualité et de grande intensité.

L’enfant acquiert des certitudes sur lui et les autres. Ces certitudes seront à la base du scénario de vie par le choix préférentiel mais pas exclusif d’une position de base parmi les positions de vie suivantes:
– Je suis OK, vous êtes OK (++) : la relation idéale selon l’analyse transactionnelle
– Je suis OK, vous n’êtes pas OK (+-) : mépris, supériorité
– Je ne suis pas OK, vous êtes OK (-+) : sentiment d’infériorité
– Je ne suis pas OK, vous n’êtes pas OK (–) : position de renoncement

Il existe, selon l’analyse transactionnelle, trois formes de sentiments dont la spécificité est de brouiller les transactions par leur non congruence :
– les sentiments accumulés ou « timbres ». Non exprimé sur le coup et conservé, un tel sentiment peut se retrouver, avec d’autres ressentiments non gérés, comme une « collection de timbres ». Cette accumulation donne lieu à une réaction disproportionnée quand « la coupe déborde ».
– les sentiments parasites ou « rackets ». Depuis le cercle familial primaire où certains sentiments sont plus permis que d’autres, l’enfant puis l’adulte utilisera un sentiment « autorisé » plutôt que celui qui est « interdit » et néanmoins pertinent.
– les sentiments réactivés ou « élastiques ». Une situation actuelle peu affective rappelant une ancienne situation fortement chargée affectivement.

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Les jeux psychologiques : dans la structuration du temps selon l’analyse transactionnelle, c’est la séquence qui vient juste avant l’intimité. Elle est riche en signes de reconnaissance mais négatifs (on peut envisager cette séquence comme le revers de l’intimité). C’est un enchaînement de transactions doubles dont la fin dramatique est toujours prévisible et néanmoins surprenante.

Berne a intitulé de nombreuses séquences de ce type de manière imagée. Un exemple est le « Oui, mais… ». Une personne A a un problème et s’en plaint auprès d’une autre, B. Ce dernier donne des conseils à A afin de l’aider à résoudre son problème. Cependant, A trouve une raison ou un prétexte pour éluder chaque conseil donné, commençant chaque réponse à B par un « Oui, mais… ». Ceci lui permet de persévérer dans la plainte et d’éviter toute possibilité de résolution ou de changement positif d’état qui aurait lieu grâce à B. Dans une telle interaction, les transactions de surface semblent dire au premier abord « je cherche de l’aide », mais celles qui viennent par la suite de manière sous-entendue disent en même temps : « personne ne peut m’aider ».

Stephen Karpman a élaboré une matrice de tous ces jeux : le triangle dramatique Victime-Sauveur-Persécuteur (obligatoirement avec une majuscule). À chaque pôle se trouve un rôle : une personne dans celui de la Victime, une autre dans celui de Sauveur et une troisième le rôle de Persécuteur (on peut observer que ce jeu se joue fréquemment à deux avec tiers symbolique). Il y a donc interactions entre ces trois rôles qui sont interchangeables. Dans le cas du jeu « Oui, mais… » cité ci-dessus, A est Victime, B est Sauveur. Si le comportement de A évolue vers un rejet de plus en plus marqué des suggestions de B, A peut in fine adopter un rôle de Persécuteur sur le mode du reproche « tu ne m’aides pas », tandis que B deviendra Victime en essayant de se justifier sur le mode du « j’ai essayé de t’aider ».

Attention toutefois, il convient de distinguer par exemple le sauveteur qui est une personne tout à fait efficiente du Sauveur qui ne l’est pas, ou la victime qui subit un traumatisme bien réel de la Victime qui se plaint pour se plaindre (en toute méconnaissance). À ce titre, le film Oui, mais… (2001) avec Gérard Jugnot et Émilie Dequenne illustre bien ce type de situations, jonglant habilement entre la double influence de Berne et de Karpman.

L’analyse transactionnelle repère trois domaines de méconnaissance : de soi, des autres et de la situation. Elle distingue trois registres de méconnaissance incluant des signes du problème, du problème lui-même et des options de solutions ; ainsi que quatre niveaux de méconnaissance : de l’existence du phénomène, de la signification de celui-ci, des possibilités de changement de celui-ci et des aptitudes personnelles vis-à-vis du phénomène. Chaque problème est analysé à travers ces trois classes au moyen d’une grille des méconnaissances.

L’analyse transactionnelle distingue quatre types de passivité ou « comment faire pour ne pas y arriver » : ne rien faire ; se sur-adapter ; l’agitation ; la violence contre les autres ou soi-même (incapacité).

Bob et Mary Goulding discernent douze types d’interdits, qu’ils ont appelés « injonctions », et qui restreignent la liberté dont dispose un individu dans sa vie (par exemple, n’existe pas, ne sois pas en bonne santé, etc.). Gysa Jaoui, quant à elle, met l’accent sur les points forts de la personne, et propose à chacun d’évaluer où il en est par rapport aux permissions fondamentales, qui sont en lien avec notre relation à nos propres ressentis, à nous-mêmes, aux autres et au monde. Ces permissions sont les inverses des injonctions. Gysa Jaoui ajoute une 13e injonction : Ne sache pas.

Le scénario de vie est aussi appelé « style de vie » ou « plan de vie » est déterminé par les injonctions, les prescriptions et le programme (ou modèle technique). Ce dernier indique comment appliquer injonctions et prescriptions dans l’existence. Le programme est hérité du parent du même sexe. Il existe plusieurs classes de scénario de vie :
* gagnant – perdant ou harmatique – non gagnant ou banal
* jamais – toujours – avant ou jusqu’à – après – sans cesse – sans but
* sans pensée – sans amour – sans joie

Pour Eric Berne, l’objectif est de s’orienter sans cesse vers ce qu’il appelle l’autonomie et qui répond à trois critères : conscience, spontanéité et intimité. Se diriger vers l’autonomie, c’est ainsi quitter les influences négatives de son scénario personnel.
– Capacité de conscience: être en plein contact avec l’ici et maintenant, prendre la réalité telle qu’elle est, sans la filtrer, la déformer.
– Capacité de spontanéité : développer notre faculté à ne pas réagir à l’environnement par des comportements automatiques, mais comme nous le souhaitons et d’une manière adéquate à l’environnement. Cela implique notamment d’être capable d’utiliser nos trois États du moi, et d’enrichir le panel de comportements de chacun.
Capacité d’intimité : être dans une relation authentique avec l’autre, c’est-à-dire vraie et appropriée. Cela exclut toutes manipulations ou jeux. Cela peut être un moment de partage amical comme une mise au point très franche. Il s’agit de développer une capacité à proposer un moment relationnel fort, comme de savoir le recevoir

Une des idées induites par cette approche est que la connaissance de nos propres comportements, de leurs sources peut nous aider à changer les comportements douloureux… la souffrance n’est pas inéluctable. L’analyse transactionnelle est utilisée en psychothérapie même si elle n’est pas reconnue partout comme approche unique. Une psychothérapie en analyse transactionnelle s’effectue dans le cadre d’un contrat accepté par le thérapeute et le patient. Ce contrat porte sur les objectifs à atteindre et la manière dont le thérapeute comme le patient pourront constater que le but de thérapie est atteint.

Les techniques d’intervention portent autant sur le contenu de ce qu’apporte le client que sur le processus mis en œuvre dans la relation transférentielle avec le thérapeute (et avec les membres du groupe lorsque le traitement s’effectue en groupe). L’analyse du processus est considérée avec attention.

L’analyse transactionnelle marque aussi sa spécificité par son caractère éminemment explicite : la transparence en est une manifestation constante dans la transmission des concepts au patient comme dans l’attitude du thérapeute, considéré davantage comme une personne que comme un écran de projection. L’analyse transactionnelle intègre parfois des outils empruntés à d’autres approches (exemple Gestalt).

La formation en analyse transactionnelle est une formation complémentaire liée à une activité professionnelle. La certification est assortie d’une mention indiquant le champ de spécialisation qui correspond à cette activité.
– Psychothérapie : Concerne le développement des personnes, le traitement des dysfonctionnements par la psychothérapie individuelle ou en groupe. Le champ psychothérapie, choisi par les professionnels dont les activités visent la guérison des clients, c’est-à-dire qu’elles visent à soulager leurs symptômes et/ou à les aider à restructurer leur personnalité et/ou leur cadre de référence au sein de la société. Il s’inscrit dans le respect des implications légales de l’exercice dans ce domaine.
Organisation : Concerne la dynamique des personnes et des groupes au sein des organisations (manageurs, consultants, chefs de personnel et subordonnés…). Le champ organisation, choisi par les professionnels qui travaillent dans ou pour des organisations, en tenant compte à la fois du contexte institutionnel et du développement de l’organisation. Leur rôle est de favoriser la croissance et le développement des personnes ainsi que l’accroissement de l’efficacité des individus travaillant dans l’organisation.
– Éducation : Concerne les personnes liées aux activités d’éducation et de formation (enseignants, conseillers en éducation, parents, éducateurs, et ceux à qui ils s’adressent…). Le champ éducation, choisi par les professionnels travaillant avec les enfants, les jeunes ou les adultes dans le domaine de l’éducation et de la formation, en milieu scolaire ou non, dans une optique d’éducation et/ou de développement de la personnalité et d’intégration sociale.
– Conseil : Concerne les personnes liées aux activités d’accompagnement. Le champ conseil, choisi par les professionnels dont l’activité vise la croissance et le développement des personnes et de leur cadre de référence social : infirmiers, travailleurs sociaux, fonctionnaires de justice, avocats, médecins, pasteurs…

Eric Berne a souhaité simplifier le discours psychiatrique pour permettre au praticien et au patient d’avoir un langage commun. Berne a volontairement choisi des termes simples, dans le registre courant ou métaphorique, afin que chaque patient puisse être coacteur de son diagnostic et de sa guérison. Son idée était de créer un système de psychiatrie sociale.

La parenté entre les concepts d’Enfant, d’Adulte et de Parent chez Berne et de Ca, Moi et Surmoi chez Freud est évidente; cependant l’idée d’étudier leurs interactions entre deux personnes est propre à Berne et constitue une grande partie de son apport. Le cœur de l’approche actuelle de l’analyse transactionnelle consiste à permettre, selon le champ d’application, un changement chez un individu ou une collectivité, dans le cadre d’un accord appelé contrat, conjointement accepté par l’intervenant et le client.

Dans les années 1970, une analyste transactionnelle américaine, Jacqui Schiff prétend guérir les schizophrènes en les « reparentant ». Elle reçoit, en 1974, le prix Eric Berne Scientific Memorial Award de l’Association internationale d’analyse transactionnelle (ITAA). Elle est radiée de l’ITAA, en 1978, à la suite de la mort d’un patient en 1972, qui avait subi des mauvais traitements assimilables à des tortures. Les méthodes de Jacqui Schiff sont dénoncées par Patricia Crossman, une autre analyste transactionnelle américaine, dans un article paru sur le site SkepticReport. Jacqui Schiff est parfois encore défendue par certains, mais les dérives totalitaires de ses méthodes et de ses théories sur le reparentage ont clairement été démontrées par Alan Jacobs, analyste transactionnel qui reçoit, en 1996, le Eric Berne Memorial Award de l’ITAA. Le cas de Jacqui Schiff est complexe, car, à côté de ses pratiques condamnables, elle propose avec les membres de son école des concepts théoriques qui restent intéressants et utiles, comme la symbiose, les méconnaissances et le cadre de référence.

Les pratiques de type reparentage n’existent plus aujourd’hui en analyse transactionnelle, en raison du risque d’emprise qu’elles entraînent. Dans son rapport 2006, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires reprend la controverse historique concernant certains aspects de la théorie de l’analyse transactionnelle et pointe les dérives de certains praticiens de l’analyse transactionnelle à propos des dangers qu’« une pratique inappropriée de l’analyse transactionnelle est susceptible d’engendrer ». Ce rapport ne remet pas en cause l’ensemble des théories et des pratiques de l’analyse transactionnelle.

Les valeurs et tendances des débuts ont intégré les racines psychanalytiques de l’analyse transactionnelle, ainsi que des approches nouvelles. On observe des tendances assez différentes dans le type de travail privilégié par les différents thérapeutes en analyse transactionnelle. Le courant cognitivo-comportemental cherche à comprendre et à expérimenter à travers des échanges, des schémas et des explications. L’école de la redécision a été développée par Robert & Mary Goulding, à la suite de la rencontre avec la gestalt-thérapie. Le courant corporel intègre la dimension corporelle dans le travail thérapeutique. Le courant psychanalytique met l’accent sur les phénomènes de transfert et de contre-transfert, et les processus intrapsychiques inconscients. Le courant relationnel met l’accent sur la relation entre le thérapeute et son client. Le courant intégratif se propose d’intégrer différentes approches thérapeutiques orientées vers les domaines affectif, cognitif, comportemental, physiologique et systémique. Le courant constructiviste met l’accent sur la construction narrative suivant laquelle la personne se définit, et comment ces représentations évoluent au cours de la thérapie. Le courant Cathexis, basé sur les théories des Schiff, est tombé en désuétude depuis un certain nombre d’années.

La Process communication est un modèle développé par le psychologue Taibi Kahler lui même issu de l’école Analyse Transactionnelle. À partir de l’observation de ses patients dès les années 1970, le Dr Kahler établit une typologie aboutissant à la présentation de six types de personnalités. Ses travaux couronnés par le prix Eric berne en 1977 intéresseront la NASA qui financera une grande partie de la recherche. À ce jour en 2011 près de 800 000 personnes dans le monde ont utilisé le profil Process Communication. Les formations ou le coaching utilisant la Process Communication sont assurés par des professionnels ayant suivi un parcours certifiant. Les applications couvrent un domaine large allant du recrutement jusqu’à l’éducation en passant par les activités de l’entreprise comme la cohésion d’équipe ou le management. L’appellation « Process Com® » est exploitée en France à des fins commerciales et fait l’objet d’un dépôt de marque.

Les concepts théoriques de l’analyse transactionnelle sont utilisés dans le contexte d’accompagnements en développement professionnel, personnel ou de thérapie. Les questions qui concernent l’encadrement et l’évaluation des pratiques sont capitales comme pour tout outil d’accompagnement.

Les questions du fondement théorique et de l’évaluation pratique des outils d’accompagnement ne concernent pas uniquement l’analyse transactionnelle et, d’un point de vue plus large, elles font partie du débat actuel sur l’évaluation des psychothérapies. La question de la scientificité des apports théoriques a été posée également pour la psychanalyse, et fait toujours l’objet de débats. Cette question est également en discussion chez les analystes transactionnels.

Comme le souligne Tobie Nathan, les méthodes de psychothérapie atteignent leurs limites quand elles ne se renouvellent pas. L’analyse transactionnelle est un courant théorique qui bénéficie de réflexions actuelles, comme celles de Helena Hargaden et Charlotte Sills ou celles de José Grégoire.

Les structures officielles de l’analyse transactionnelle (EATA pour l’Europe) prescrivent le suivi d’un cursus de formation long et le respect d’un code de déontologie. La certification en analyse transactionnelle (CTA, premier niveau de qualification en analyse transactionnelle) correspond à la validation de 750 heures d’expérience pratique, dont 500 doivent être en analyse transactionnelle, de 600 heures de formation professionnelle, dont 300 doivent être en analyse transactionnelle, et de 150 heures de supervision, en plus d’un savoir-faire propre à son exercice professionnel initial. L’examen lui-même, qui nécessite la rédaction d’un mémoire et une épreuve orale devant un jury de professionnels, est un mode de sélection qui veut répondre à cet impératif.

Les praticiens en analyse transactionnelle sont soumis à un code de déontologie édité par l’EATA qui stipule qu’il ne peut y avoir d’interventions sans un cadre contractuel préalablement défini et librement consenti entre le professionnel et le client. Les processus de sélection, de formation et d’exercice s’inscrivent dans le droit fil des dispositions légales.

Le pouvoir des enfants

L’Enfant au sens de Berne représente votre côté spontané, énergique, insouciant, curieux, joueur. C’est cette humeur légère qui vous donne envie de flirter avec la jolie inconnue que vous venez de croiser dans la rue. L’Enfant est aussi ce petit génie coquin qui dicte votre intuition, votre créativité et votre aptitude à manipuler.

Mais il est souvent réprimé par le Parent Normatif autoritaire qui sommeille en vous. Exactement comme tout à l’heure quand vous vous êtes dit que « ça ne se fait pas/c’est absurde/ça va la mettre mal à l’aise« . C’est donc aussi le Parent qui porte des jugements (souvent négatifs).

Cependant, c’est bien votre état Adulte qui prend les décisions. Donc, à vous de jouer pour vous réconcilier avec l’enfant qui sommeille en vous.

Conclusion :

soyez Parent dans les situations qui méritent de l’être. Mais, en séduction, soyez aussi un peu enfant. Souvenez-vous de ce que disait Neil Strauss dans The Game à propos de l’âme d’enfant : « je connaissais mon rôle sur le bout des doigts : baratiner les filles avec deux, trois blagues et des pseudo-tours de magie appris en primaire. En mission, on se rend vite compte que ce qui faisait rire des gamins de dix ans peut faire rire n’importe qui. »

Pour un exemple concret à observer de quelqu’un qui switch bien entre ces deux états : Patrick Jane dans Le Mentaliste. Ses yeux, son sourire coquin et son don pour les tours de magie, le tout enrobé par un costume d’adulte responsable, les font fondre.

La prochaine fois, laissez donc parler le chérubin qui sommeille en vous!

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