En zoologie, le mâle dominant (ou mâle alpha) est l’individu d’un groupe d’animaux que les autres membres suivent, auxquels ils obéissent ou se soumettent.
Le mâle dominant a la priorité pour manger ou s’accoupler. Chez certaines espèces, le mâle dominant a même l’exclusivité des femelles et est donc le seul mâle qui peut s’accoupler. Le mâle dominant peut aussi, chez certaines espèces, avoir des prérogatives fortement ritualisées telles que le droit de prendre la tête d’une procession.
Le mâle dominant dans l’espèce des singes capucins est le favori de toutes les femelles de son espèce. Mais seulement les femelles les plus fortes ont une relation avec le mâle dominant. Elles doivent le mériter ! Je raisonne un peu pareil, j’ai peut-être des gènes de capucin !
Le statut de mâle dominant est lié à la force physique mais parfois à d’autres critères plus complexes. Par exemple, chez le bonobo ou le chimpanzé, le mâle dominant ne doit pas toujours son statut à sa seule force physique mais aussi à des méthodes indirectes telles que l’habileté à constituer des alliances « politiques ». Comme chez l’homme (Artistote a d’ailleurs écrit que l’homme est un animal politique) !
Cela peut gêner certains d’utiliser indifféremment « mâle dominant » dans une phrase qui parle de l’homme et dans une autre qui parle du bonobo. En gros, ce qui déroute ces personnes c’est que l’on puisse considérer l’homme comme un animal.
C’est pourtant le cas (nous sommes des animaux sociaux selon certains ou des animaux moraux, selon d’autres) et si la science s’accorde pour dire qu’il y a des mâles dominants dans énormément d’espèces et notamment chez nos cousins les singes, alors pourquoi pas chez l’Homme ?
Le débat qui aurait pour objet de savoir si l’Homme est tellement merveilleux qu’il mérite un H majuscule pour désigner son espèce, et qu’il doit donc échapper à l’étude des zoologistes, me semble peu constructif et de mauvaise foi.
« Mâle dominant » est certes un terme de zoologie. Mais l’homme étant un animal comme un autre, on peut tout à fait lui appliquer un terme de zoologie.
Extrait de Evopsy et Séduction