Comment faire pour arrêter de draguer ?
Mon père est venu me rendre visite le week-end dernier, à Lyon. On en a profité, comme souvent, pour avoir des discussions philosophiques sur le cul. Parmi celles-ci : « avec l’âge, est-on toujours aussi chaud ? »
C’était un chaud, mon papa, de son temps. Je le surprends d’ailleurs encore, de temps en temps, en train de matter le cul des bonnes meufs dans la rue. C’est bien naturel ! Ca me fait marrer !
D’après son témoignage : on pense moins au sexe pour le sexe après 60 ans, et on apprécie davantage la beauté des femmes. D’où l’intérêt d’avoir une femme (faut voir comment a vieillie sa mère) et une fille jolies. (J’parle pas pour le patron de Playboy là).
C’est un peu la réponse à la question qu’on me pose souvent: « seras-tu un player toute ta vie ? » Je ne l’espère pas, franchement. J’en suis déjà fatigué. Je me suis toujours dit que j’arrêterais bientôt pour fonder une famille solide et avoir des enfants équilibrés.
Baiser pour baiser des belles filles qu’on kiffe, c’est bien, au début. Du coup, je me lève l’envie des femmes maintenant afin de ne pas avoir besoin de tromper ma femme à cause d’une saloperie de crise de la quarantaine.
Mais surtout, j’apprends énormément de choses grâce au Game. Sur moi-même, sur la communication, sur comment me faire respecter et utiliser mon charme sur les femmes. Entre autres.
Je fais pas mal d’expériences que j’aurais regretté ne pas avoir faites, je pense, si j’avais eu une jeunesse de coincé du cul. Je n’aime pas vivre dans la frustration ou dans l’ignorance. C’est surtout pour ça que je kiffe le game : je suis plus motivé par la compréhension de comment la séduction fonctionne qu’addict au cul (qui ne sert pas qu’à s’asseoir).
Cependant : ce n’est pas parce que baiser des bonnes meufs à la pelle (et non pas toutes les femmes que je veux) grâce à des outils psychologiques de communication est devenu une seconde nature que je ne pourrai jamais m’en débarrasser. Je ne m’appelle pas Neil Strauss !
En effet, dans son livre The Truth: An Uncomfortable Book About Relationships (qui sera bientôt traduit en français), Neil raconte la crise qui a suivie sa vie de PickUp Artist. Il raconte ce qui arrive quand un mec veut une LTR mais n’arrive peut pas contrôler son superpouvoir de séducteur (ou quand il n’arrive pas à boucler correctement sa ceinture Efficience).
Je me reconnais un peu aussi en lui quand il parle de sa mère, dans ce livre. Il raconte qu’elle a été un peu étouffante. Comme la mienne (et mon père aussi). Qu’il a eu une enfance plutôt ennuyeuse, sans s’en rendre compte sur le moment, tout comme moi.
Après sa vie de PUA, il est allé en cure de désintoxation sexuelle. Ils lui ont identifié un inceste émotionnel. Sérieux, j’espère ne pas être atteint à ce point-là.
Dans mes fantasmes, j’aimerais vivre avec deux femmes qui s’aimeraient autant qu’elles m’aimeraient et qui porteraient mes enfants. Mais ce n’est qu’un rêve alors je me contenterai d’une jolie fille, en bonne santé, mince, douce, intelligente, vaillante et pas trop casse-couilles.
Je veux une relation saine. Je veux pouvoir être vraiment transparent et honnête avec ma femme et mes enfants. Je ne veux pas forcément que ce soient des players. Ce que je veux, c’est qu’ils soient bons en communication pour comprendre le monde, se protéger, dominer les autres et réussir leur vie !
A la question : est-ce que je voudrai être en relation ouverte jusqu’à ce que mon pénis ne soit plus capable de bander ? D’un côté, je kiffe la phase entre l’opener et la pénétration : j’aime le game pour le jeu. D’un autre côté, ça me ferait trop chier qu’un autre homme se tape MA FEMME. Le fantasme de pureté tout ça, quand ça s’applique à ta femme, c’est pas forcément la même chose qu’à une fuckfriend. D’un autre côté, s’il n’y a qu’avec moi qu’elle baise sans capote, ça peut-être suffisant… maybe. Je pense qu’il faut voir à la longue ! En tout cas, ce que je veux c’est avoir des privilèges !
Ceci dit, je ne sais pas si ça serait très sain pour mes enfants que leurs parents soient libertins.
Dans son livre, Neil traite la question délicate « une fois que je suis en couple, comment réussir ma relation ? »
C’est une bonne question. Jusqu’à présent, quasiment tout ce que j’ai construit comme relation s’est écroulé. Pourquoi ? Dans The Truth, l’auteur se demande si on ne serait pas victime d’un trauma ancien, peut-être qu’on répète les mêmes choses encore et encore ? C’est un peu ça qui se joue dans notre tête quand on veut toujours récupérer notre ex qu’on idéalise ou quand on reproduit sans cesse les mêmes schémas qui ne mène à rien de bon et nous désespèrent émotionnellement parlant!
Je ne veux pas être, à mon tour, un parent négligeant ou étouffant. Je ne veux pas que mes enfants souffrent, se dévalorisent sans cesse, dépriment, angoissent, etc. Je ne veux pas que, comme moi, mes enfants aient besoin d’affection mais aient vite l’impression d’étouffer et donc ne s’attachent jamais longtemps à des gens. Je ne veux pas non plus qu’ils fassent un métier qui les saoulent toute leur vie car leur parents ont une vision étriquée de la vie et les poussent dans ce sens.
La conclusion du bouquin c’est que le mariage d’amour n’est pas ce qui correspond à nos corps sauvages ! Le couple est quelque chose de culturel, il faut faire des sacrifices pour que ça fonctionne. Les plus grands biologistes et psychologues s’accordent pour le dire, de toute façon. Notre corps nous dit « pourquoi chercher l’âme sœur ? J’aime pas l’inceste ! »
« Don’t trade long-term happiness for short-term pleasure. » Rick Rubin
« Masturbez-vous un coup, ça ira mieux ! » Fabrice Julien